Le fumier était stocké dans la litière profonde avec les bruyères semées. Au printemps, ils avaient du fumier pour fournir aux champs pauvres les minéraux nécessaires. Lorsque la demande de laine domestique a diminué, que la construction de canaux a apporté de l'eau riche en minéraux et que des chemins de fer et d'autres routes ont été construits, la lande a été mise sous pression. Mais la véritable mort des landes fut la découverte des gisements de charbon de Kempen (1901). Il y avait une grande demande pour le bois d’extraction. Des milliers d'hectares de landes ont été plantés de conifères. D'autres landes sont devenues des zones agricoles, des sites industriels et des zones de loisirs.

Dans les bois entre Oude Bleken à Millegem et Gooreersels à Achterbos se trouvait une lande boisée oubliée. En 1988, des membres de l'association nature De Gagel ont pris l'initiative de redonner à cette dernière partie son lustre d'antan. Chaque année, en hiver, ils commençaient à travailler. Il y a eu du sciage, de l'abattage, du taquinage, de la tonte... À un moment donné, les moutons de la bruyère de Campine de l'asbl Kemp ont été appelés pour obtenir le résultat souhaité. En 2013, après 25 ans de labeur, le moment était venu : les Gagelaars pouvaient exhiber un beau morceau de violet parmi les conifères à dominante verte.